Dans de nombreux pays, il est courant de faire une pause, pendant une à deux année(s) après le baccalauréat (diplôme équivalent). Tel n’est pas encore le cas en France mais cela pourrait changer : la réforme signée en 2018, portant sur l’accès aux études universitaires, mentionne la possibilité de débuter son cursus par une année ou un semestre de césure, à compter de septembre 2018.

 

Faire une pause dans un cursus d’études peut se révéler riche et formateur

Quelles sont les attentes des aspirants au « break » (aussi appelé « césure ») ? Quels avantages peut-il y avoir à explorer une autre réalité que celle des études, durant un temps donné ?

La liste pourrait être bien longue, tant les projets sont variés et les aspirations différentes en fonction de chacun.

Retenons les bénéfices suivants :

  • Apprendre une langue étrangère,
  • S’ouvrir à une culture différente, découvrir un pays, un autre mode de vie
  • Prendre du recul sur ses propres envies, ambitions et projets professionnels
  • Couper avec le système scolaire pour mieux y revenir…
  • Travailler, acquérir de l’expérience professionnelle, des compétences
  • S’engager auprès d’une cause qui fait sens pour soi, en lien avec ses aspirations
  • Voyager, partir à l’aventure
  • Mûrir, gagner en autonomie (gestion du quotidien, capacité à faire face aux difficultés et aux imprévus, etc.) : « cela m’a fait grandir », « j’ai grandi »…sont des constats qui reviennent dans de nombreux témoignages de personnes ayant fait le choix d’une année  « off ».

« Notre temps est limité, alors ne le gaspillez pas à vivre la vie de quelqu’un d’autre. Ne laissez pas le bruit des opinions des autres avoir le dessus sur votre voix intérieure. Et, le plus important, ayez le courage de suivre votre cœur et votre intuition. Tout le reste est secondaire. »  –  Steve Jobs

 

Un projet de césure se prépare, s’anticipe, se réfléchit…

Depuis 2015, la césure est reconnue comme un droit. Pour en bénéficier, vous devez néanmoins avoir l’accord de votre futur établissement de formation et signer une convention avec ce-dernier.

Une fois le break terminé, vous retrouverez votre place en formation.

Au cours de votre césure, vous pourrez faire le choix de :

  • Partir à l’étranger dans le cadre d’un bénévolat, d’un job ou d’un stage,
  • Réaliser un service civique (national ou international),
  • Acquérir de l’expérience professionnelle dans un domaine qui vous attire
  • Vous investir dans un projet personnel, etc…

En fonction de vos objectifs, renseignez-vous auprès d’organismes et de sites ad hoc afin d’éviter les déconvenues et préparer au mieux votre année ou semestre de césure.

Comme, par exemple :

 

Selon l’organisme et les services proposés, il peut vous être demandé une participation (au minimum, le paiement de l’adhésion).

  • S’il y a bien une idée à retenir : l’année de césure doit répondre à un projet motivé et ne pas être une année connotée « farniente »…au risque d’être alors tenté par le décrochage post-baccalauréat ! Un point repris dans la BD consacrée à la césure, réalisée par Animafac et l’illustratrice Cy.
  • En complément d’une convention signée entre le futur étudiant et l’établissement de formation, il peut aussi être prévu une restitution des actions menées durant l’année « off ». Cette restitution pourrait être envisagée sous la forme d’un rapport, comme cela a lieu après la réalisation d’un stage.

Enfin, bon à savoir : le futur étudiant inscrit à une formation et à qui l’établissement accorde une année de break, a un statut d’étudiant. S’il reste en France durant sa césure, il pourra ainsi bénéficier des tarifs « étudiant » pour le transport et autres avantages associés au statut étudiant.

« Le plus difficile pour un homme qui habite Vilvoorde et qui veut aller vivre à Hong-Kong, ce n’est pas d’aller à Hong-Kong, c’est de quitter Vilvoorde. »  –  Jacques Brel

 

Revenir : comment préparer son retour ?

Revenir de l’étranger, d’une expérience professionnelle, d’un projet personnel : le « retour » prend plusieurs formes, après une césure. Il n’en demeure pas moins qu’il est à préparer !

Certains, de retour au domicile familial après une expérience à l’étranger, peuvent ressentir le « mal du pays », tant ils se sont attachés à leur nouvelle vie.

Se préparer à revenir implique pour beaucoup d’entre vous, de penser aux inscriptions. Certains auront anticipé cette étape en ayant obtenu de leur école / établissement de formation, que leur place leur soit conservée jusqu’à leur retour d’année de césure. Le projet de break aura alors été expliqué, motivé, lors d’un entretien de sélection. De nombreuses formations acceptent de décaler la rentrée de l’étudiant, dans ce cas de figure (comme vu précédemment).

Mais pour les autres, ceux qui auraient fait ce qui est aussi appelée une « césure sauvage », sans avoir de convention car ne s’étant pas préalablement inscrits auprès d’un organisme de formation, il sera bon d’anticiper la reprise des études ! Préparer suffisamment votre come-back pour ne pas passer à côté des journées portes ouvertes et des dates d’inscription aux formations souhaitées.

Votre année de césure peut être un avantage, si vous faites attention à la valoriser dans vos dossiers d’inscription et lors d’un éventuel entretien de sélection.

 

En résumé

1. Prendre les devants : pourquoi souhaitez-vous faire un break ? Qu’en attendez-vous ? Comment l’envisagez-vous ? Une césure se pense, se construit. En somme, plus vous l’aurez réfléchie, préparée, et plus cette expérience sera enrichissante.

2. Changer de quotidien, voyager, travailler, explorer vos passions peut vous amener à préciser votre projet professionnel. Il est toutefois préférable d’avoir songé à celui-ci avant de partir en césure. Ne serait-ce que pour vous éviter un choix précipité et « par défaut » lors des futures inscriptions étudiantes…

3. Suivre quelques cours directement associés à votre projet professionnel, à votre souhait de progresser en langues étrangères, ou bien encore pour satisfaire une soif de connaissances en lien avec une passion. En procédant ainsi, il pourrait vous être plus facile de reprendre un cursus une fois la césure terminée.

4. Enfin, si ce n’est pas directement après le baccalauréat, vous pouvez bien entendu réaliser une césure plus tard dans votre cursus. Universités, IAE, écoles de commerce et d’ingénieurs, etc. : une année de break y est de plus en plus validée (voire parfois même rendue obligatoire) dans le parcours d’études.

5. Et si l’aventure vous a plu, vous pouvez la réitérer : une césure par diplôme, voilà l’unique règle à respecter !

 

Par ailleurs si vous avez encore des interrogations à propos de votre recherche d’emploi, utilisez le service de coaching Objectif Emploi Orientation et un conseiller répondra à toutes vos questions.