L’année de césure est l’occasion de faire une pause dans un parcours scolaire débuté dans l’enfance. Après le bac, avant de vous lancer dans des études supérieures, ou pendant ces études, cette période favorise votre intégration dans le monde du travail.

L’année de césure est un dispositif qui concerne les étudiant·es en formation initiale, y compris les alternant·es. Une circulaire du 22 juillet 2015 en a défini les conditions de mise en œuvre. Le dispositif a été officialisé par l’article L. 611-12 du Code de l’éducation, dont les modalités sont précisées par un décret du 18 mai 2018.


Qu’est-ce qu’une année de césure ?

Telle qu’elle est définie par la loi, l’année de césure est « la période pendant laquelle un étudiant, inscrit dans une formation initiale d’enseignement supérieur, suspend temporairement ses études dans le but d’acquérir une expérience personnelle ou professionnelle, soit en autonomie, soit encadré dans un organisme d’accueil en France ou à l’étranger ».

Cette période dure au minimum un semestre et au maximum deux semestres. Plusieurs césures sont possibles durant vos études, mais chaque cycle d’études ouvre droit à une seule période de césure.  

Ce temps de réflexion peut être utile avant de vous engager dans des études supérieures. L’échéance de Parcoursup ne permet pas toujours des choix suffisamment réfléchis. Acquérir une expérience dans un contexte différent peut vous aider à mûrir votre projet.

Conseil du coach Objectif Emploi Orientation

Service civique, volontariat, salariat, création d’activité, formation, en France ou à l’étranger, etc. : pour savoir quels projets entrent dans le cadre d’une année de césure, rendez-vous ici.


Conseils pour élaborer un projet de césure solide


1. Cherchez à comprendre vos motivations  

Tout projet de césure doit être pensé en amont — il ne s’agit pas de faire un break sur un coup de tête. Un préalable est de bien réfléchir à vos motivations.

Avez-vous envie de tester un métier ou un type de formation avant de vous engager dans une voie ? Voulez-vous œuvrer pour une cause par le biais d’un engagement associatif ? Ou bien expérimenter ce que peut vivre un·e entrepreneur·e ? Vous ne savez pas trop ?

Votre envie de faire une césure s’apparente-t-elle à une fuite ou bien est-elle motivée par la volonté de concrétiser une aspiration, une ambition ?

Vous pouvez avoir envie de partir à l’aventure sans but précis. Il faut que ce soit accepté socialement, par exemple, faire une césure pour s’engager dans le social ou une autre une cause. Il est important de pouvoir valoriser cette période dans le monde du travail.

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Avoir fait le point sur vos motivations vous servira au moment d’expliquer à votre établissement comment cette période s’intègre dans votre projet global d’études.

Point d’attention : le retour de l’année de césure
Quand on a goûté à l’autonomie et à l’indépendance, le retour d’une année de césure peut être un tournant délicat. Il est donc souhaitable de vous interroger sur votre capacité à revenir dans un cursus étudiant.


2. Clarifiez des modalités variables selon les établissements

Renseignez-vous auprès des établissements visés pour savoir s’ils acceptent le principe de l’année de césure et à quelles conditions. Les écoles et universités ne sont pas toujours réactives, armez-vous de patience et de persévérance pour suivre l’avancement de votre dossier. Dossier qu’il aura fallu préparer et constituer, lettre de motivation à l’appui.

Bon à savoir : au stade des vœux sur Parcoursup, l’établissement n’a pas connaissance de votre volonté de faire une année de césure, il ne le saura que s’il vous recrute. Sans inscription sur la plateforme en temps et en heure, votre dossier Parcoursup ne sera pas prioritaire.

Si l’établissement accepte votre demande, vous signez un accord mentionnant :

  • Les modalités de votre réintégration au sein de la formation dans le semestre ou l’année suivant votre césure ;
  • La forme et les modalités du dispositif d’accompagnement pédagogique pour votre période de césure ;
  • Les modalités de validation de votre période de césure (crédits ECTS, dispense totale ou partielle de certains enseignements ou stages relevant du cursus…). Sachez que vous devrez valider cette année de césure avec votre établissement, soit lors d’un entretien, soit par un mémoire, un retour d’expérience oral ou écrit…

Points d’attention : les frais de scolarité et la protection sociale
Durant cette période, vous gardez votre statut d’étudiant·e. Vous pouvez donc devoir payer partiellement ou en totalité des frais de scolarité. Les établissements étant souverains, il n’y a pas de règle générale, les modalités varient de l’un à l’autre, renseignez-vous.  
Quant à votre protection sociale, elle dépend de votre situation. Consultez le site ameli.fr pour en savoir plus.

Par ailleurs, si vous avez encore des interrogations à propos de votre orientation, utilisez le service de coaching Objectif Emploi Orientation et un conseiller répondra à toutes vos questions.