Les transfrontaliers et transfrontalières sont des personnes qui travaillent dans un état membre de l’Union européenne tout en résidant dans un autre état membre. Il est aussi possible d’exercer dans un pays frontalier avec un statut de résident étranger. Quoi qu’il en soit, découvrez les questions pour vous aider avant de franchir le pas, et la frontière.


En 2021, on comptait plus de 450 000 transfrontalier·ères, selon les chiffres publiés par plusieurs pays frontaliers (les AIMABLES : Allemagne, Italie, Monaco, Andorre, Belgique, Luxembourg, Espagne et Suisse), soit 0,9% de la population active (12,2% dans certaines régions comme La Lorraine). Le niveau de salaire, la dynamique de l’emploi et les possibilités d’évolution professionnelle sont leurs motivations principales.

Si l’aventure transfrontalière vous tente, informez-vous au maximum pour construire un projet réaliste. Voici où trouver des informations concrètes sur la vie quotidienne et professionnelle du pays de votre choix :

Pensez ensuite à compléter ces informations en consultant les sites gouvernementaux.


1.      Quelle image avez-vous du pays cible ?

Pour vous faire une idée réaliste du pays visé, misez sur les stages. Ils vous permettront de découvrir ses us et coutumes, sa culture, y compris sa culture du travail. D’un pays à l’autre, on conçoit différemment la notion de confort de travail par exemple. En Allemagne, la prise de décision est fondée sur le consensus. De quoi surprendre les Français·es habitué·es à des décisions venant « d’en haut ».

Le conseil du coach Objectif Emploi Orientation

Prenez le temps de faire un stage de trois à six mois, même si ce n’est pas pour exercer le métier visé, pour découvrir ce pays sans couper les liens avec la France.


2.      Qu’apportez-vous à ce pays ?

Le minimum requis est de parler la langue du pays cible. Hormis dans les pays francophones, cela suppose d’être au moins bilingue. Parler une langue largement utilisée dans les échanges commerciaux des entreprises est en outre un atout. Les informations relatives aux implantations de ces entreprises, accessibles sur leur site web, vous renseignent sur leurs besoins.


3.      Quel statut choisir ?

Voulez-vous faire la navette entre votre lieu de résidence et votre lieu de travail, avec un statut de transfrontalier·ère donc, ou bien vous installer dans le pays visé, avec un statut de résident étranger ?

Dans le premier cas, la question des trajets est primordiale ; dans le second, moult sujets de la vie personnelle et professionnelle demandent d’envisager tous les aspects matériels, logistiques, financiers, fiscaux, administratifs et culturels de votre projet.


4.      Quid de vos trajets ?

Si vous traversez la frontière pour aller travailler, il faut vous questionner sur l’existence de transports en commun, sur leur coût et sur les temps de trajet. Si vous prévoyez d’utiliser votre véhicule personnel, pensez à vérifier la validité de votre permis de conduire en dehors de la France. Sans oublier de vérifier l’existence de spécificités du code de la route du pays visé.


5.      Quid de la législation du travail ?

Deux cas de figure se présentent :

  • Vous êtes délégué·e à l’étranger dans le cadre d’un contrat de travail qui relève de la législation française ;
  • Votre employeur est européen : votre contrat de travail et la fiscalité suivent les règles du pays donné.

Le conseil du coach Objectif Emploi Orientation

Si vous prévoyez de ne pas travailler sous contrat de travail français, renseignez-vous sur les spécificités du droit du travail du pays concerné (temps de travail, droit au chômage, calcul des charges, congés, etc.).


6.      Quid de la fiscalité ?

Il existe un risque de double imposition quand on se déplace dans un autre pays pour y travailler. Le pays de résidence et le pays d’emploi peuvent prétendre le droit d’imposer le revenu perçu. Le régime des transfrontalier·ères prévoit donc d’imposer le salaire seulement dans le pays de résidence. Choisir le statut de résident étranger vous demande aussi de vous intéresser à la fiscalité du pays cible.


7.      Quid des modalités du travail des étrangers ?

Ces modalités changent régulièrement, vous devez donc vous tenir au fait des lois et décrets du pays donné, même si vous êtes ressortissant·e de l’Union européenne.


8.      Quid de la reconnaissance des qualifications et diplômes français à l’étranger ?

La reconnaissance des diplômes et qualifications est variable selon les métiers et les pays. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site du Centre ENIC-NARIC qui propose une classification des diplômes par pays.


9.      Quid des pratiques de recrutement dans le pays cible ?

Chaque pays a ses usages en matière de recrutement. Au Luxembourg par exemple, les candidatures spontanées solides sont prisées. Avec un projet d’emploi transfrontalier, prévoyez de vous doter d’outils européens de recherche d’emploi en utilisant l’Europass. Ce dispositif standardise le CV et la lettre de motivation et donne l’équivalence européenne des diplômes.


10. Comment fonctionne la vie quotidienne dans ce pays ?

Déménagement, conditions de location d’un logement (caution, charges…), ouverture d’un compte en banque, scolarité… Autant de question qui se posent si vous optez pour le statut de résident étranger plutôt que celui de transfrontalier·ère. Il existe dans chaque pays des associations ou des agences spécialisées qui vous renseignent sur ces aspects. Par exemple pour la Suisse, le site du Groupement transfrontalier européen, pour l’Allemagne, Emploi Allemagne, ou pour le Luxembourg, l’ADEM (Agence de développement de l’emploi).


Par ailleurs, si vous avez encore des interrogations à propos de votre orientation, utilisez le service de coaching Objectif Emploi Orientation et un conseiller répondra à toutes vos questions.