Au cœur de l’action, dans des situations d’urgence, le chef de mission humanitaire effectue un métier complexe, délicat et parfois même dangereux : avis aux amateurs d’imprévu et de responsabilités !

Le métier

Le chef de mission humanitaire est responsable d’un projet, de la définition des objectifs et de la stratégie à l’organisation et à la gestion des équipes. En liaison constante avec le siège de l’ONG qui l’emploie, il coordonne donc le travail de ses coéquipiers sur le terrain.

Ses missions sont les suivantes :

  • Piloter les programmes d’aides dans un pays ou une région en fonction des impératifs économiques, sociaux, sécuritaires et politiques locaux.
  • Elaborer des plans de travail, des outils de suivi de projet et vérifier l’avancement des actions
  • Faire le lien entre les autorités locales et l’association qui l’emploie
  • Encadrer le personnel local et expatrié
  • Veiller à la sécurité de son équipe et définir des procédures d’évacuation en cas de besoin
  • Gérer le budget dévolu à la mission
  • Prendre des décisions en cas d’imprévu, trouver des solutions alternatives
  • Rédiger des rapports pour rendre compte de l’activité de son équipe au siège de l’association

Qualités requises

  • Autonomie et réactivité : sur le terrain, le chef de mission humanitaire est seul à pouvoir prendre les décisions en fonction de l’évolution de la situation.
  • Rigueur et organisation : il faut être capable de gérer de nombreux aspects (managériaux, financiers, sécuritaires), dans un contexte mouvant, où les situations peuvent évoluer très rapidement. En outre, l’impact des décisions prises peut être vital pour les populations concernées : pas question donc de se montrer négligeant.
  •   Esprit d’équipe : le chef de mission humanitaire se doit de fédérer les personnes qui sont sous sa responsabilité, car le contexte d’intervention est généralement éprouvant. C’est à lui de motiver l’équipe pour atteindre les objectifs.
  • Résistance au stress : dans un contexte de précarité, de danger souvent, le chef de mission doit rester lucide et conserver son sang-froid pour prendre les décisions les plus adaptées.
  • Maîtrise de l’anglais (et éventuellement d’autres langues) : il s’agit d’un prérequis, car les échanges avec les autorités, les interlocuteurs locaux se déroulent généralement en anglais ; Par ailleurs, l’équipe elle-même peut être composée de volontaires internationaux.

Etudes – Formation

Pour exercer ce poste, il est indispensable de justifier d’une expérience significative en dehors de l’humanitaire et donc de s’être formé à un métier en particulier (dans le domaine de la santé, de la logistique, de la communication, de la gestion…)

Formations courtes (bac+2)

  • DUT gestion du développement et de l’action humanitaire (Bordeaux 3)
  • DUT carrières sociales option animation sociale et socioculturelle, orientation gestion du développement et de l’action humanitaire.

Formations universitaires (bac+3 à bac+5)

  • Licences pro : ingénierie de projets de solidarité internationale (Bordeaux 3) ; conduite de projets internationaux de codéveloppement (Besançon)…
  • Masters pro : action humanitaire internationale (Aix-Marseille 3); action humanitaire internationale et ONG  (Paris-Est-Créteil); gouvernance des organisations pour le développement international (Grenoble 2)…

Ecoles spécialisées

Plusieurs écoles proposent des formations dans le domaine humanitaire : Bioforce à Lyon, l’Iris à Paris, l’Ifaid à Bordeaux, l’ESCD 3A à Lyon, l’Istom à Cergy…

Rémunération

Le salaire mensuel d’un chef de mission humanitaire débutant est d’environ 2 000 € bruts par mois.

Liens utiles

Le portail de l’humanitaire : http://www.portail-humanitaire.org/
La page du site du Ministère des Affaires étrangères consacrée à l’humanitaire : http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/action-humanitaire-d-urgence/

 

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