Dents de lait et dents de sagesse, gencives et mâchoires n’ont pas de secret pour le ou la dentiste, connu·e aussi sous le nom de chirugien·ne-dentiste. Ce médecin, salarié ou libéral, est en effet un spécialiste des pathologies bucco-dentaires, de l’enfant et de l’adulte. Chirurgien·ne de formation, le ou la dentiste peut réaliser des opérations nécessitant une anesthésie.

Les besoins de dentistes sont inégaux selon les territoires. Il est ainsi plus facile de faire sa place en milieu rural et dans le Nord qu’en région Paca ou en Île-de-France où la profession est surreprésentée.

L’orthodontie, qui consiste à redresser les dentitions mal implantées avec des appareillages, la chirurgie orale et la parodontie, c’est-à-dire le soin du parodonte, tissu de soutien des dents, sont des spécialisations du métier.

 

Sa mission principale : soigner les dents en rassurant

Un rendez-vous avec un·e dentiste peut faire grincer des dents car il est parfois synonyme de douleur. Pourtant, c’est souvent fier de son sourire que l’on ressort d’un cabinet dentaire.

Le métier de dentiste s’articule autour de quatre axes :

  • Établir des diagnostics, notamment par le biais de la radiologie.
  • Soigner et traiter les dents malades.
  • Effectuer des interventions chirurgicales (extraction de dents de sagesse, pose de pivots implantés dans l’os de la mâchoire…).
  • Conseiller les patients en matière d’hygiène et de traitements bucco-dentaires.

Parmi les actes les plus courants, notons le blanchiment des dents, leur dévitalisation en cas de carie, le détartrage, qui consiste à enlever la plaque dentaire présente sur les gencives et la dentition. Ou encore, la pose de prothèses et de couronnes dentaires. Autant de gestes médicaux minutieux à réaliser tout en rassurant les patient·es — tout le monde a eu peur de la roulette au moins une fois dans sa vie.

Dans le cadre de ce métier, il s’agit aussi de choisir et de commander les appareils dentaires destinés à ses patients. De même que de réaliser des moulages pour la fabrication d’appareillages sur-mesure.

Le·la dentiste doit également respecter les programmes créés par les autorités de santé. Notamment le programme M’T dents qui propose aux enfants et aux adolescents des rendez-vous de prévention et des soins gratuits.

 

Les compétences d’un·e dentiste

Poser des couronnes et des prothèses, manier la fraise (sans la ramener) demande autant de dextérité que de psychologie, la plupart des patient·es redoutent en effet les soins dentaires. Une grande concentration est également nécessaire : il s’agit d’être capable de travailler dans des postures parfois inconfortables (bras tendus, station debout prolongée…), durant des soins dont la durée peut être longue.

S’il faut savoir s’adapter à des patients aux profils différents, et gérer des urgences, il faut aussi savoir s’adapter aux changements actuels et à venir du métier. Les évolutions technologiques, les progrès des appareils de soin demandent de se former régulièrement.

Des compétences de gestionnaire sont également requises pour qui veut exercer en libéral, notamment en matière de gestion des stocks de matériel et de produits de soin.

 

Formations et diplômes

Avec le parcours spécifique accès santé (PASS) ou une licence option « accès santé » (L.AS), deux voies permettent de devenir dentiste.  Après le bac, S de préférence, six ans d’études médicales minimum sont requis pour préparer le DE (diplôme d’État) de docteur en chirurgie dentaire.

Les études comportent trois cycles :

  • Une formation générale en science odontologiques (six semestres de formation validés par l’obtention de 180 crédits européens, niveau licence) ;
  • Une formation approfondie en sciences odontologiques (quatre semestres de formation, 120 crédits européens, niveau master) ;
  • Soit un cycle court de deux semestres, pour devenir omnipraticienne ; soit, pour se spécialiser, un cycle long de six à huit semestres + soutenance d’une thèse, pour les étudiant·es reçu·es au concours de l’internat en odontologie.

Poursuivre avec un internat (bac +8) est possible. De même qu’une spécialisation en orthodontie, avec le Certificat d’études cliniques spéciales (CECSMO), soit quatre ans de formation complémentaire.

 

Rémunération

Le salaire d’un·e chirurgien·ne-dentiste dépend de nombreux critères, à commencer par le statut de salarié·e (de 33,6 à 90 K€ bruts/an, selon le niveau d’expérience, en milieu hospitalier) ou de profession libérale (jusqu’à 120 K€ bruts/an).

En moyenne, on observe les salaires suivants :

  • Débutante : 48 à 54 K€
  • Expérimentée : 60 à 72 K€

Sachez que le taux horaire d’un profil expérimenté est de 46 à 53 € bruts de l’heure mais certains soins dentaires sont proposés à des tarifs encadrés par l’État. Il est cependant possible de choisir le montant des dépassements d’honoraires selon les soins prodigués.

 

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