Détecteur, détectrice de nuisibles : un agent clef de la santé publique et de l’hygiène
Fiches métiers
Cafards, insectes, pigeons, punaises de lit, rongeurs… : autant d’animaux nuisibles qui menacent potentiellement les habitations, locaux professionnels et infrastructures publiques. Le détecteur ou la détectrice de nuisibles tient un rôle crucial pour réduire ces menaces, de surcroît dans un monde de plus en plus urbanisé et sensible aux questions de santé publique.
Travaillant souvent pour des entreprises spécialisées en dératisation, désinsectisation et désinfection (3D), le détecteur ou la détectrice de nuisibles peut aussi être sollicité·e pour des collectivités ou des particuliers.
Cependant, derrière cette appellation générique, se trouvent nombre de spécialistes :
- Technicien applicateur, technicienne applicatrice en traitement des charpentes ;
- Technicien, technicienne de dératisation ;
- Agent, agente de désinsectisation ;
- Agent, agente de mise en fourrière animale ;
- Désinsectisateur, désinsectisatrice ;
- Applicateur désinfecteur, applicatrice désinfectrice ;
- Taupier, taupière ;
- Nettoyeur, nettoyeuse de vide-ordures ;
- Dératiseur, dératiseuse ;
- Inspecteur, inspectrice technique hygiéniste ;
- Capteur, capteuse d’animaux errants ;
- Applicateur, applicatrice-hygiéniste ;
- Agent, agente de destruction d’insectes ;
- Technicien, technicienne de désinfection ;
- Chef d’équipe hygiéniste ;
- Technicien applicateur, technicienne applicatrice hygiéniste ;
- Technicien, technicienne-hygiéniste ;
- Désinfecteur, désinfectrice de bâtiments.
Sachez que certain·es de ces professionnel·les peuvent faire équipe avec des chiens renifleurs, notamment dans la détection des punaises de lit, termites, rats et souris.
Sa mission principale : repérer, évaluer et traiter la présence de nuisibles
Le détecteur ou la détectrice de nuisibles opère à l’interface de l’hygiène, la sécurité sanitaire et la préservation des bâtiments. Ses interventions consistent à identifier et gérer efficacement ces intrusions, limitant ainsi les dégâts matériels et sanitaires.
Les principales responsabilités d’un détecteur ou d’une détectrice de nuisibles incluent :
- L’inspection et le diagnostic des lieux pour chercher des indices (excréments, traces de grignotage, nids, etc.) de la présence de nuisibles.
- L’élaboration d’un plan de traitement sur mesure.
- L’application des traitements (pose de pièges et de dispositifs anti-intrusion, pulvérisation de produits insecticides, mise en œuvre de techniques alternatives [pièges mécaniques, répulsifs biologiques]).
- Le suivi et la prévention pour vérifier l’efficacité des mesures prises et proposer des solutions empêchant les récidives (conseils d’entretien, colmatage des ouvertures, etc.).
- La sensibilisation et le conseil pour informer la clientèle des risques relatifs aux nuisibles et les aider à adopter des pratiques préventives.
- Le respect des normes environnementales et sanitaires, notamment en limitant l’impact des produits chimiques utilisés.
Les compétences du détecteur ou de la détectrice de nuisibles
Comme compétences techniques, le métier requiert une connaissance approfondie des espèces nuisibles (comportements, cycles de vie, habitats) et des traitements disponibles. Il demande aussi de savoir manipuler de façon sécurisée des produits chimiques et des équipements spécifiques.
Des capacités d’observation et d’analyse sont d’autres atouts puisqu’il faut savoir interpréter les indices de nuisibles pour établir un diagnostic précis. La rigueur et l’organisation sont également attendues car chaque intervention nécessite un plan d’action méthodique et une traçabilité sans failles pour garantir des résultats efficaces.
L’écoute, la pédagogie et la diplomatie comptent parmi les compétences relationnelles (soft skills) attendues. De l’adaptabilité est aussi nécessaire parce que les contextes d’intervention varient considérablement et que l’imprévu peut s’inviter. Ce métier requiert en outre un sens des responsabilités. Garantir la sécurité des clients et respecter les réglementations environnementales sont en effet des priorités absolues.
Formations et diplômes
Aucun diplôme spécifique n’est exigé, mais plusieurs formations permettent d’accéder au métier de détecteur ou détectrice de nuisibles :
- Un CAP/BEP en hygiène et environnement ;
- Un bac professionnel dans les domaines de la gestion des espaces naturels, de l’hygiène ou de la maintenance ;
- Des formations spécialisées, par exemple le Certibiocide, certification obligatoire pour manipuler des produits biocides, ou des habilitations spécifiques (électrique, chimique, etc.).
Par ailleurs, des certificats d’aptitude à la conduite en sécurité (CACES) peuvent être exigés, de même qu’une aptitude médicale, et des vaccinations spécifiques (leptospirose) sont requises.
Rémunération
Les salaires des détecteurs et détectrices de nuisibles varient selon l’expérience et la région d’exercice. Des primes liées aux déplacements ou à la dangerosité de certaines missions complètent parfois la rémunération.
- Débutant·es : de 21,6 k€ à 25,2 k€ brut/an
- Expérimentés : de 30 k€ à 36 k€ brut/an, voire au-delà pour des postes avec des responsabilités managériales ou une spécialisation dans des interventions complexes.
Liens utiles
- Le site de la Fédération française des sociétés de 3D (FS3D)
- Le blog de la Fédération française antinuisibles (FFAN).
- Le site de la Chambre syndicale des métiers de la désinfection, désinsectisation et dératisation (CS3D), association Prosane
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