Le ou la pilote de drone utilise ce petit aéronef téléguidé pour différentes applications, comme la photographie et la vidéographie aériennes, l’inspection industrielle ou l’agriculture de précision. Nombreux sont les secteurs où ces pilotes interviennent, la plupart du temps à leur compte : BTP, énergie, transport, urbanisme, agriculture, environnement, ingénierie, surveillance, cabinet de géomètre, etc. Une minorité de pilotes de drone sont fonctionnaires d’État (pompiers, gendarmes, policiers municipaux, gardes forestiers, chargés de communication) ou salariés de grandes entreprises ou de TPE-PME. Il existe aussi des opportunités dans l’armée, à condition de vouloir devenir militaire.

Les pilotes de drone sont reconnaissables sous d’autres appellations : conductrice ou conducteur de drone, télépilote de drone, télépilote, pilote de drone civil.


Ses missions principales : collecter, filmer, inspecter, surveiller, repérer, traiter

Le pilote ou la pilote de drone est responsable des lancements, du pilotage, de la récupération et de la sécurité du transport des drones. Ses missions varient, allant de l’inspection d’un toit en cas de fuite, au traitement d’un nid de frelons, en passant par la modélisation d’un terrain en 3D pour un projet d’urbanisme ou le tournage de film (concerts, festivals…).

Dans le cadre de ses missions, diverses tâches sont à accomplir, notamment :

  • Négocier avec le client ;
  • Réaliser un cahier des charges ;
  • Effectuer des démarches administratives (autorisations de vol et de tournage) ;
  • Analyser les conditions météorologiques et du terrain ;
  • Préparer l’équipement ;
  • Programmer les drones ;
  • Renseigner les paramètres de navigation ;
  • Transmettre les plans de vol aux centres de contrôle aérien ;
  • Prendre des vues aériennes, cartographier, inspecter des bâtiments ;
  • Effectuer des missions de sécurité ou de surveillance ;
  • Réaliser des reportages ;
  • Diffuser des informations dans le ciel lors d’événements ;
  • Assurer un spectacle de drone ;
  • Proposer des usages du drone innovants.

Dans l’armée, le ou la pilote de drone militaire est généralement un officier ou une officière. Ses missions concernent la surveillance et la reconnaissance, le renseignement et l’appui de feu, notamment dans les conflits internationaux.


Les compétences du pilote ou de la pilote de drone

Outre la gestion de l’appareil, le ou la pilote de drone effectue également des tâches nécessitant des compétences spécifiques, telles que la météorologie, la navigation, l’aéronautique et la photographie aérienne.

Le métier demande une bonne aptitude au pilotage, un excellent sens de l’orientation, une connaissance pointue de la réglementation aéronautique, la maîtrise des outils informatiques et des logiciels spécifiques aux drones.

Des qualités personnelles et comportementales (soft skills) sont également requises, telles que des capacités d’adaptation et d’organisation, un sens de l’observation et des qualités de communication. Travaillant de façon autonome, il lui faut être capable de prendre des initiatives. La polyvalence est aussi de mise pour les pilotes à leur compte qui doivent savoir gérer tâches administratives, démarches commerciales et communication.


Formation et diplômes

Dans le civil

Depuis le 1er janvier 2021, l’utilisation de drones civils est soumise à la réglementation européenne. Celle-ci crée trois catégories en fonction du risque (ouverte, spécifique, certifiée).

La catégorie ouverte, à faible risque, concerne les usages de loisirs et professionnels. Elle impose une déclaration sur AlphaTango et une formation obligatoire pour les drones de 250 gr à 25 kg. Cette dernière comprend une formation théorique (certificat théorique de télépilote – CATT) et une formation pratique (attestation d’aptitude aux fonctions de télépilote). L’examen théorique (QCM) est organisé dans un des centres d’examens de la DGAC. La formation pratique est délivrée par un formateur ou un centre de formation. Cette formation dure de 5 à 20 jours et son prix varie selon le type de formation, le centre de formation et les modules suivis.

Dans l’armée

L’armée de Terre et l’armée de l’Air et de l’Espace recrutent à partir du niveau bac sur tests de sélection. Après la signature d’un contrat d’engagement, une formation de militaire de rang est délivrée, puis une formation générale initiale et enfin, une formation théorique et pratique de pilotage de drone. La formation complète dure de deux à trois ans.

Dans l’armée de Terre, il faut d’abord suivre une formation de soldat de huit mois à l’ENSOA de Saint-Maixent (79), puis se spécialiser dans le pilotage de drone durant 4,5 à 6 mois au 61e régiment d’artillerie à Chaumont et à l’école de l’aviation légère de l’armée de Terre à Dax (40).

Dans l’armée de l’Air et de l’espace, une formation préalable est délivrée à l’école de l’Air de Salon-de-Provence. Cette formation théorique militaire, d’anglais et d’aéronautique dure un an. S’ensuivent une formation spécialisée puis une phase de transformation opérationnelle.

Dans la Marine nationale, la formation au télépilotage est assurée par l’école de télépilotes de drones aériens de la Marine nationale et proposée aux marins sous contrat. 


Rémunération

Dans le civil, le salaire moyen d’un·e pilote de drone est de 31,8 k€ brut par an. En début de carrière, sa rémunération nette annuelle peut partir de 17,45 k€ et atteindre 54 k€ en fin de carrière.

Dans l’armée de terre, les élèves sous-officiers gagnent 16,6 k€ annuels.

Dans l’armée de l’air, les aspirants sans service aérien gagnent 16,9 k€. Au grade de sous-lieutenant, la rémunération est de 31,6 k€.

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