L’essor fulgurant de l’intelligence artificielle (IA), du traitement du langage naturel (NPL) et des grands modèles de langage (large language models – LLM) a donné naissance à de nouveaux métiers. Parmi eux se trouve celui de Prompt Engineer, ou prompt ingénieur·e. Ce profil, identifiable aussi sous les intitulés d’ingénieur·e de requête ou d’ingénieur·e d’invite, dompte, en quelque sorte, l’IA. Ce·tte spécialiste de l’ingénierie rapide joue un rôle clef entre les utilisateurs et utilisatrices et les systèmes d’IA générative, en concevant des instructions précises appelées « prompts », pour guider les modèles de langage vers la production de résultats spécifiques. Autrement dit, le Prompt Engineer sait parler à ChatGPT et consorts pour que ces outils donnent le meilleur d’eux-mêmes.


Ses missions principales : concevoir, évaluer et optimiser des prompts

Le Prompt Engineer est responsable de la conception, de l’évaluation et de l’optimisation des prompts pour les systèmes d’intelligence artificielle générative. Il travaille avec les équipes techniques et les expert·es métiers pour comprendre des besoins spécifiques et les traduire en instructions adaptées aux modèles d’IA. Il analyse les résultats produits par les modèles, identifie les axes d’amélioration et ajuste les prompts pour maximiser leur efficacité.

Travaillant à partir d’une nouvelle forme de programmation, il parle non pas le Python, le Java, le PHP ou le C++, mais la langue de Molière, Goethe ou Shakespeare, surtout Shakespeare d’ailleurs puisque l’anglais domine dans les prompts, pour guider au mieux l’IA. Il tente pour ce faire d’inculquer une persona (personne fictive stéréotypée) à l’intelligence artificielle pour contraindre son comportement. Ainsi, il fait en sorte qu’elle soit capable de trier des milliards de solutions pour parvenir à une réponse satisfaisante pour l’humain qui effectue sa requête.


Les compétences du Prompt Engineer

Exceller dans ce domaine demande de combiner des compétences techniques et créatives, notamment :

  • La maîtrise des modèles de langage et des systèmes d’IA générative ;
  • Des compétences en programmation et en développement de scripts ;
  • Des capacités d’analyse et d’interprétation des résultats produits par les modèles d’IA ;
  • De la créativité pour concevoir des prompts innovants et efficaces ;
  • De la compréhension des besoins des utilisateurs et des utilisatrices, et des objectifs métier ;
  • En matière de soft skills, une aptitude à travailler en équipe et à collaborer avec divers·es interlocuteurs et interlocutrices.


Formation et diplômes

Il n’existe pas à ce jour de diplômes spécifiques au métier de Prompt Engineer. Bien des professionnel·les ont appris le métier sur le tas par la pratique et l’expérimentation. L’accès au métier peut cependant requérir un niveau bac+5 avec une spécialisation en intelligence artificielle. Des développeurs expérimentés accèdent aussi à ce poste après avoir suivi une formation spécialisée en IA, d’une durée de 30 à 50 heures. Cependant, le marché est en train de se professionnaliser et l’art du prompt se monnaye de mieux en mieux.


Rémunération

En 2023, la startup Anthropic proposait un salaire de 175 k$ à 335 k$ dollars, soit 305 k€, pour un poste de Prompt Engineer et de bibliothécaire. Des prétentions se sont parfois envolées jusqu’à 340 k€ annuels. Nous n’irons cependant pas jusqu’à dire que ces niveaux de rémunération sont monnaie courante… En 2025, en France, le salaire brut annuel d’un Prompt Engineer se situe entre 50 k€ et 90 k€, en fonction de l’expérience et de l’entreprise. Le salaire moyen s’élève à 70 k€.


Liens utiles

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